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Un superbe documentaire

Free To Run

 

Synopsis

Pendant longtemps, courir était considéré comme un sport de farfelus, dont les femmes étaient exclues et uniquement visible dans les stades. Et tout a changé il y a 40 ans. Ce sport devient à la fin des années 1960 symbole de contre-culture et de lutte contre le pouvoir établi. Les protagonistes du documentaire ne sont ainsi pas tous de grands champions, mais tous ont milité pour le droit de courir et révolutionné l'image d'un sport auparavant réservé aux athlètes de haut niveau...

Critique lors de la sortie en salle le 13/04/2016

Par Nicolas Didier

Et si l'aphorisme prêté à Jean Gabin « Pour faire un bon film, il faut trois choses : d'abord une bonne histoire, puis une bonne histoire, et enfin une bonne histoire » s'appliquait aussi aux documentaires ? Réalisateur suisse féru de sport, Pierre Morath nous raconte celle, passionnante, de la course à pied longue distance et entremêle avec virtuosité au moins trois destins dignes d'un biopic hollywoodien : celui de la pionnière Kathrine Switzer, de Steve Prefontaine, athlète incandescent et rebelle, et de Fred Lebow, mythique organisateur du marathon de New York.

Avant que la consommation de masse ne le rattrape, le « running » était un sport de marginaux, quasiment réservé aux hommes. Dans les années 1960, il devient un combat pour les femmes : frisson garanti lorsque Joan Benoit, sous les hourras de la foule, s'engouffre dans le stade, à Los Angeles, lors du tout premier ­marathon olympique féminin de 1984. Le film génère une telle énergie et prône si ardemment le progrès social qu'on en oublie ses faiblesses formelles (les témoignages face caméra, par exemple). But réconfortant du ­cinéaste : prouver que même un ­coureur un peu disgracieux peut faire rêver... — Nicolas Didier

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